La pratique de la lenteur : pourquoi et comment ?

 

 

N’avez-vous pas l’impression de courir tout le temps ? De manquer de souffle parfois ? D’être toujours occupé ? Ou êtes-vous frustrée de ne pas pouvoir faire ce que vous voulez ? De ne pas avoir assez de temps pour soi et vos proches ? Fatigué au travail, fatigué en vacances, vous vous demandez quand cela va s’arrêter. Tout se bouscule dans votre tête. Vous éprouvez des difficultés à dormir. Reposer est un vrai challenge car vous ne tenez pas en place.

La liste est longue. Bienvenue au club des stressés de la vie !  Si vous avez assez d’ être tourné en bourrique, alors continuez à lire cet article.

Il est consacré à la pratique de la lenteur et de la sérénité.

J’y travaille tous les jours de ma vie depuis que quelques facteurs déclencheurs de changement se sont  produits.

Depuis quelques années, j’examine sur toutes les coutures les différents aspects du succès et du bonheur. Je sais maintenant que le bonheur n’est pas un but ultime mais un cheminement permanent. Qu’ être bien dans sa peau et dans sa tête est important. Trouver l’amour, entretenir la passion, donner et recevoir de l’affection est nourricier.  Qu’il faut travailler non pour avoir une augmentation de salaire mais pour gagner son indépendance financière. Que les expériences positives ont autant de valeur que le savoir. Et tout ceci se transmet et se partage.

Mais il y a bien quelque chose qui a changé mon regard sur la vie et affecter positivement mon comportement :

c’est ralentir ma cadence de vie. C’est choisir la bonne vitesse adaptée à ses besoins. Ne pas laisser les autres dicter notre conduite.

 

Pourquoi la pratique de la lenteur a changé ma vie ?

 

Quand on est jeune, on ne voit pas le temps passé. On déborde d’énergie et d’enthousiasme. L’ambition est à la hauteur de  l’ego de chacun.

La société de consommation et le capitalisme nous encouragent surtout à vouloir tout maintenant. Plus c’est rapide, mieux c’est. Plus on a de choix, plus on se sent riche. Plus on produit rapidement, plus riche sera la société. Mais riche de quoi ? C’est le triste paradoxe de l’abondance ! 

On zappe devant des milliers de chaînes de télé, tweet à l’infini, lessivant les murs virtuels de facebook. Et maintenant avec ces objets connectés, nous sommes enfermés dans le monde de l’information et du virtuel. On a un salaire qu’on dépense entièrement en consommant. Parce que consommer, c’est exister de nos jours. Notre ego se reflète dans nos modes de vie.

Hors nous ne savons plus devenir patient. On  est devenu exigeant, cruellement exigeant et égoïste.

J’étais ainsi constamment fatiguée et irritable. Je ne mangeais pas, je bouffais par exemple.

Puis, j’ai eu quelques ennuis de santé. Il y a peu de choses qui aient un impact aussi profond que cela. C

Je me suis donc mise à ralentir mon rythme de vie. Bien finalement, cela fait du grand bien !!!

Quand les années passent, on voit la vie différemment. On aspire à autre chose, à vivre autrement.

Et j’ai ainsi retrouvé mon équilibre dans le slow. Slow movement, slow food, slow work, slow living, slow loving.

 

Qu’est ce que le slow living ?

 

Ce n’est pas un concept nouveau. A chaque changement de mode de vie de société, on ne cesse d’appeler à plus de lenteur et plus de sincérité. Des hippies aux psychologues, des philosophes aux sociologues. C’est  plus du bon sens qu’un concept dit intelligent ou révolutionnaire. Une nécessité vitale.

Mais pour chacun, l’intégrer à un moment donné dans ses étapes de vie aura  un impact profond.

Le slow living, c’est vivre mieux mais en ralentissant son rythme de vie.

Ce n’est pas l’éloge de la paresse et de la fainéantise mais une ferme volonté de vivre mieux. De vivre différemment.

De faire moins de choses inutiles mais plus bénéfiques. savoir distinguer l’important de l’urgent.

De vivre des choses importantes plus intensément au lieu de les survoler.

Choisir de passer plus de bon temps avec ses proches que sur son lieu de travail.

De prendre soin de sa santé spirituelle et de son corps au lieu de courir après l’argent.

Affirmer que donner du sens à sa vie est plus important que posséder des biens matériels.

Que la qualité prime sur la quantité et la rapidité.

Qu’il est illusoire de remplir sa vie au lieu de la vivre.

Qu’il faut dédier du temps aux choses et aux gens qui comptent pour nous au lieu de la gaspiller.

Qu’il faut économiser son énergie pour mieux la dépenser.

Que la perfection n’existe pas. Qu’on doit arrêter de se prendre la tête pour des choses futiles.

Qu’avoir raison tout le temps n’est parfois toujours bien.

Qu’on ne peut pas tout contrôler.

Ralentir,c ‘est prendre conscience du temps et de la vie. C’est exister.

 

Il a plusieurs avocats de la slow living dont en voici quelques exemples dont on peut s’inspirer.

Carl Honoré

 

Alors pourquoi avons-nous si peur de ralentir ?

 

Parce que nous culpabilisons dans cette société qui court et qui nous pousse au rendement. Ne sous-estimez pas l’influence des médias, de la société, des autres, de l’école et autres groupes sur nous-même.

Regardez les publicités autour de vous ou les films, tous cultivent le mythe du héros moderne, beau, rapide et efficace. On snobe les seniors.  Ou alors les magazines louent les mérites du multi-tâches, de la superwoman, des jeunes cadres dynamiques, des salariés modèles et fidèles à leurs entreprises.

Et pourquoi culpabilisons-nous ? Parce que nous avons des préjugés et un ego parfois hors mesure. Parce que nous avons peur du jugement d’autrui.

Par exemple, les gens qui sont lents sont forcément bêtes et paresseux.

Que les gens productifs sont les meilleurs.

Qu’un battant est un surhomme, enchaînant tâches et missions impossibles, empilant dossiers sur dossiers.

Que la culte de l’excellence dit forcément travailler beaucoup, suer, sacrifier. Etre débordée est synonyme de dynamisme. Faire des heures sup, c’est valorisant. Mais pour qui ?

Qu’un employé modèle doit passer plus de temps au travail que chez lui, qu’il doit toujours demander plus de tâches, que l’ascension dans une entreprise est à la mesure des responsabilités. Toujours plus, toujours plus haut, toujours plus lourd au point de se retrouver enseveli.

Jusqu’au jour où le burn-out vous guette, où vous vous enfoncez sous les tâches comme des sables mouvants, où vous vous noyez sous les dossiers, où vous pétez un câble. Arrêt maladie, malaise, mal-être, etc.

Prendre le temps nous fait peur car cela nous pousse à être plus vrai. Etre proche de ses sentiments et pensées peut effrayer certains car ils savent qu’ils ont des problèmes non résolus, des regrets, des désirs insatisfaits.

Alors qu’il est tellement plus facile de se cacher sous le travail, de se laisser débordée pour ne pas penser, ne pas réfléchir, ne pas agir, ne pas changer.

Dans les prochains paragraphes, je vais vous montrer comment appliquer ce principe à chaque aspect de la vie :

  • au travail : puisque nous y passons 8 heures par jour soit un tiers de notre vie
  • Avec notre famille : puisque c’est ce que nous avons de plus précieux
  • Avec soi-même : se concentrer sur les bons objectifs 
  • Avec les autres : car nous sommes un puzzle de la société et que ce que nous faisons a un impact sur les autres
  • Sur la nature et le monde environnement : à quoi bon vivre au ralenti dans un monde pourri ?
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Posted in Les carnets de Tatie Isa
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